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Comment l'organisation de la société influence la santé mentale des jeunes québécois

Par Lefabson Sully

Les enfants vivant en famille reconstituée ou monoparentale sont de plus en plus diagnostiqués pour les troubles de santé mentale.

La santé mentale des jeunes québécois fait partie des sujets qui nécessitent notre attention car de plus en plus de sondages montrent l'augmentation du niveau d'angoisse chez les jeunes sans compter les facteurs de stress qui ne font qu'augmenter.


L’Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire (EQSJS) est la plus importante enquête menée tous les 6 ans par l’Institut de la statistique du Québec (INSPQ) à la demande du ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS). Le but ultime est de recueillir des données sur l’état de santé physique et mentale des jeunes du secondaire de toutes les régions du Québec, ainsi que sur leurs habitudes de vie et leur adaptation sociale.


Je me demandais qu'est-ce qui influencerait le plus la santé mentale des jeunes au Québec. Voilà je suis tombé sur le chapitre 4 des résultats de l'enquête qui parle de la santé mentale. Là-dedans ils ont pris en compte les problèmes de santé suivants: détresse psychologie, trouble de santé mentale, prise de médicaments prescrits relativement à l'anxiété, à la dépression ou pour se calmer et se concentrer.


La santé mentale


La santé mentale est un sujet préoccupant pour toutes les catégories d’âge, dans ce document, elle est abordée sous deux angles à savoir les problèmes de santé mentale et la santé mentale positive.


Selon l’auteur, cette enquête va au-delà des cadres normatifs de la santé mentale des jeunes au Québec en facilitant une vision plus nuancée. L’auteur a profité pour catégoriser les troubles qui ne font pas partie des problèmes de santé mentale et ce qui en font comme les troubles anxieux qui sont très fréquents chez les jeunes qui ont eu une mauvaise performance à l’école ou qui ont un faible niveau de confiance en soi et qui sont confrontés à des interactions sociales non satisfaisantes.


Ensuite, il y a la dépression dont sa prévalence croit beaucoup avec l’âge de puberté et elle est plus fréquente chez les jeunes filles que les chez les jeunes garçons. Cependant, le TDAH qui est un trouble neurologique de comportement, est plus répandue chez les jeunes garçons que les jeunes filles.


Il faut dire qu’une analyse différenciée des résultats de l’enquête permet de voir qu’une plus grande proportion de filles soit 40% que de garçons 19% ont un niveau de détresse psychologique plus élevé. Aussi, qu’au niveau de la 4e et la 5e secondaire, les jeunes vivent un niveau de détresse plus élevé 35% que les jeunes qui sont en niveau secondaire soit 21% à 30%.


Par ailleurs, les résultats montrent une augmentation de la détresse psychologique chez les filles et les garçons et dans tous les niveaux scolaires. Sur le plan sociodémographique et économique, les rapports montrent que les enfants vivant en famille reconstituée ou monoparentale sont de plus en plus diagnostiquées pour les troubles de santé mentale et le niveau de scolarité des parents joue aussi dans le poids de cette balance.


Alors, les élèves dont les parents ont comme plus haut niveau de scolarité un diplôme inférieur au DES ou y correspondant sont proportionnellement plus nombreux à rapporter un trouble de santé mentale que ceux dont au moins un parent a fait des études collégiales ou universitaires et les élèves dont les deux parents sont sans emploi sont plus nombreux, en proportion, à présenter un diagnostic de trouble anxieux, de dépression, de trouble alimentaire ou de TDAH que ceux ayant un seul parent en emploi et ceux dont les deux parents occupent un emploi.


Les problèmes de santé mentale suivent la courbe de l’estime de soi des jeunes. D’où 60% des adolescents rapportant une faible estime de soi vivent des troubles de santé mentale.


La santé mentale positive


Elle est entre autres, la résultante d’un sentiment de bien-être et d’expérience socioaffective positive. Elle favorise une bonne intégration sociale à l’école et un haut niveau d’estime de soi. Enfin elle diminue les risques de comportements suicidaires.


Les spécialistes mesurent le niveau de la santé mentale à l’aide de deux échelles à savoir le bien-être émotionnel qui est en lien aux émotions positives et le bien-être fonctionnel qui comprend le bien-être social et le bien-être psychologique.


La santé mentale positive augmente avec le niveau de scolarité des parents. Alors, 50 % des élèves qui expérimentent une santé mentale florissante vivent au moins avec un parent qui a fait des études collégiales ou universitaires.


Enfin, elle varie selon la présence ou non de trouble de santé mentale car les jeunes qui ne présentent aucun diagnostic de trouble de santé mentale sont plus nombreux en proportion soit 51% à faire l’expérience d’une santé mentale positive.


Voici les objectifs de l'enquête selon Institut de la Statistique du Québec

  • Dresser un portrait de l’état de santé physique et mentale des jeunes du secondaire, de leurs habitudes de vie et de leur adaptation sociale.

  • Faciliter l’étude des liens entre leur état de santé ou leurs habitudes de vie et leurs caractéristiques individuelles.

  • Suivre l’évolution de l’état de santé des jeunes et de ses déterminants.

Alors, que disent ces chiffrent?


Pourquoi la proportion des filles qui vivent un niveau de détresse psychologique est deux fois plus élevée que la proportion des garçons? Comment la société peut-elle intervenir pour que les enfants qui vivent avec des parents sous-scolarisés et des parents à faibles revenus jouissent de meilleures conditions de santé mentale.


Ces chiffres nous montrent l'omniprésence des inégalités sociales dans la société. Nous avons encore une société qui valorise la supériorité du genre masculin, qui enseigne aux jeunes garçons la bravoure et aux jeunes filles la gentillesse et la souplesse.


Si nous analysons ces chiffres au prisme des statuts sociaux et migratoires, nous allons comprendre que les enfants dont leurs parents sont issus de l'immigration en plus à statuts précaires sont extrêmement vulnérables.


Nous allons aussi comprendre l'importance pour que les programmes d'intervention psychosociale prennent en compte l'intégration sociale et scolaire des jeunes dans la société.


N.B: Mon analyse a pris en compte la la troisième édition de l’enquête. La dernière fois, en 2016-2017, 62 277 élèves de 465 écoles différentes y avaient participé.


Source: L'Enquête québécoise sur la santé des jeunes du secondaire (EQSJS)





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